À Montmartre, les hôtels 3 et 4 étoiles constituent l’épine dorsale de l’offre d’hébergement. Accessibles sans renoncer au confort, ils séduisent autant le tourisme de loisirs (week-ends romantiques, city-breaks culturels) que le tourisme d’affaires à la recherche d’une adresse bien placée, proche des transports. Sur la Butte et à ses pieds, ces établissements permettent d’explorer à pied les grands classiques — Sacré-Cœur, Place du Tertre, cabarets — tout en profitant d’un cadre de quartier à l’atmosphère unique. Des adresses plus animées autour des Abbesses aux coins paisibles vers Lamarck et la rue Junot, chacun compose son expérience montmartroise, entre confort, authenticité et points de vue sur Paris.
Dominant Paris de sa silhouette immaculée, la basilique du Sacré-Cœur est l’emblème de Montmartre. Décidée au XIXᵉ siècle et construite au sommet de la butte, elle se rejoint par le funiculaire depuis la place Saint-Pierre — une montée douce qui évite les 222 marches de la rue Foyatier. À l’intérieur, mosaïques dorées et voûtes majestueuses invitent au recueillement ; sur le parvis, le panorama déroule la ville jusqu’à la Tour Eiffel. Les bénédictines du Sacré-Cœur y assurent l’adoration perpétuelle et accueillent des groupes en retraite.
Voisine du cimetière du Calvaire, l’église Saint-Pierre de Montmartre est l’une des plus anciennes de Paris. L’église Saint-Jean de Montmartre complète le parcours, tandis que plusieurs communautés (Notre-Dame du Cénacle, carmélites, bénédictines) perpétuent la tradition spirituelle du quartier.
À noter : le point culminant naturel de la Butte (130,53 m) se situe à l’intérieur du cimetière du Calvaire, jouxtant Saint-Pierre de Montmartre. Une statue du chevalier de la Barre rend par ailleurs hommage à une victime de l’intolérance religieuse.
À deux pas du Sacré-Cœur, la Place du Tertre perpétue l’âme bohème : chevalets, portraitistes et terrasses préservées composent un théâtre vivant où les artistes travaillent sous le regard des visiteurs. On y trouve aussi une grande galerie d’art et plusieurs restaurants aux décors intacts.
Le Musée de Montmartre (rue Cortot) raconte la vie artistique de la Butte, d’Utrillo à Toulouse-Lautrec. L’Espace Dalí célèbre l’imaginaire surréaliste. Place Émile-Goudeau, le Bateau-Lavoir rappelle l’effervescence du début du XXᵉ siècle, fréquenté par Picasso et Modigliani.
Moulin Rouge (90 bd de Clichy) : emblème de la fête parisienne et du French Cancan depuis 1889, deux représentations chaque soir (21 h et 23 h).
Moulin de la Galette (Moulin Radet & Blute-fin – rue Lepic / rue Girardon) : institution immortalisée par Renoir et Van Gogh ; Renoir y peignit en 1876 Le Bal du Moulin de la Galette. Aujourd’hui, c’est un restaurant.
Lapin Agile (22, rue des Saules) : chansons montmartroises et ambiance goguenarde.
Chez Michou et Madame Arthur (rue des Martyrs) : dîners-spectacles et scène transformiste, héritiers d’une tradition festive assumée.
Théâtre de l’Atelier (place Charles-Dullin), Funambule Montmartre, Théâtre des Abbesses, Manufacture des Abbesses et Théâtre Lepic rythment la programmation. Au sud, le boulevard de Rochechouart aligne La Cigale, l’Élysée-Montmartre, Le Trianon et la Boule Noire. Côté 7ᵉ art, Studio 28 (1928) demeure une adresse de cinéphiles.
Montmartre est un dédale de ruelles, de pentes et d’escaliers où affleure encore son passé de vignerons, laboureurs et meuniers.
Clos Montmartre (rue Saint-Vincent) : l’un des derniers vignobles parisiens, surplombé de beaux immeubles des années 1920. Sa récolte donne lieu en octobre à la Fête des Vendanges de Montmartre, un rendez-vous festif qui rassemble plus de 500 000 personnes.
Moulins historiques : le Moulin de la Galette (Moulin Radet et Moulin de Blute-fin) témoigne de l’histoire rurale de la Butte — une silhouette devenue icône.
Rue Lepic : « célèbre et très chantée », elle abrite le Café des 2 Moulins d’Amélie Poulain. Vincent van Gogh y vécut chez son frère Théo.
Rue de l’Abreuvoir & la Maison Rose : décor pittoresque souvent peint par Maurice Utrillo.
Le Maquis de Montmartre : ancien terrain vague dont un vestige demeure près du boulodrome et au passage du Rocher de la Sorcière — le discret accès à l’Hôtel Particulier Montmartre.
Place Dalida : buste en bronze de la chanteuse, lieu de pause paisible.
Place Marcel-Aymé : la sculpture du Passe-Muraille (Jean Marais, 1983) face à la maison de l’écrivain.
Mur des “Je t’aime” (Place des Abbesses) : 511 carreaux d’émail bleu, « je t’aime » inscrit en 250+ langues ; excellent point de départ d’une bien jolie promenade jusqu’à la Place du Tertre.
Marché Saint-Pierre : quartier emblématique des marchands de tissus au sud-est de la Butte.
Quartiers populaires voisins : Barbès (influences maghrébines) au sud-est et Château Rouge (Afrique subsaharienne) à l’est, hauts lieux de sociabilité et de gastronomie du 18ᵉ.
Café “Au Rêve” : institution locale prisée des artistes (Jacques Brel, Marcel Aymé), dont la réouverture a ravivé l’âme de “village dans la ville”.
Restaurants : du Bouillon aux adresses bistronomiques, l’offre se répartit entre les hauteurs (près du Sacré-Cœur, rue Ramey) et le pied de la Butte (Lamarck-Caulaincourt). Pour une expérience plus authentique, écartez-vous des enseignes trop touristiques de la Place du Tertre.
Funiculaire : de 6 h à 0 h 45, entre la place Saint-Pierre et la rue du Cardinal-Dubois.
Métro : Abbesses (L12), Anvers et Blanche (L2) pour le bas de la Butte ; Pigalle, Lamarck–Caulaincourt, Jules Joffrin complètent le maillage.
Bus : ligne 40 (ex-Montmartrobus) circulant sur la Butte et en correspondance avec la station haute du funiculaire.
3 étoiles : bon rapport qualité-prix, idéal pour un week-end culturel avec accès rapide au métro et au funiculaire.
4 étoiles : chambres plus spacieuses et services renforcés, parfait pour un séjour romantique ou professionnel prolongé.
Localisation : au pied de la Butte pour la connectivité (Blanche, Anvers) ; sur la hauteur pour la quiétude des ruelles et le charme des points de vue.
Quand visiter Montmartre pour éviter la foule ?
Le matin en semaine ou en fin de journée hors vacances scolaires. Les ruelles restent vivantes, mais la Place du Tertre et le parvis du Sacré-Cœur sont plus fluides.
Comment monter au Sacré-Cœur sans les escaliers ?
Empruntez le funiculaire depuis la place Saint-Pierre jusqu’à la station haute (service 6 h–0 h 45).
Où loger pour un séjour au calme ?
Privilégiez le secteur Lamarck–Caulaincourt et la rue Junot, plus résidentiels, tout en restant proches des sites majeurs.
La Fête des Vendanges est-elle accessible à tous ?
Oui. Elle se tient en octobre autour du Clos Montmartre et rassemble plus de 500 000 participants : défilés, dégustations et animations jalonnent les rues de la Butte.
Où faire du shopping tissu/déco à Montmartre ?
Cap sur le Marché Saint-Pierre et ses boutiques spécialisées, au sud-est de la Butte.